La manipulation
Le Coaching Évolutif est une approche transformationnelle où le Coach ose se dévoiler au travers de son chemin personnel d’évolution.
J’ai choisi aujourd’hui de vous partager ma « lettre ouverte à la Manipulation » parce qu’elle a marqué ma vie pendant de longues années. Aujourd’hui, je l’observe, je la démystifie mais elle n’ouvre plus de blessures.
Mon âme est désormais réparée et alignée. Je remercie sincèrement la vie d’avoir mis sur mon chemin les constellations familiales et systémiques que je pratique aujourd’hui en plus du Coaching.
Cet outil est un cadeau fabuleux pour redonner toute sa puissance à l’AMOUR DE SOI libéré de son passé.
Lettre ouverte à mon amie Manipulation
Chère amie,
Faut-il t’appeler amie, toi qui m’as fait souffrir pendant tant d’années ? Et pourtant aujourd’hui, j’éprouve l’envie de t’appeler comme cela. Peut-être parce que je m’affirme davantage, et que je ne te déteste plus autant, je te comprends désormais.
Tu m’as fait tellement travailler sur moi-même que je sais mieux qui je suis. Toi, tu es celle qui nie, qui ment, qui transforme la vérité pour plaire ou pour nuire, qui utilise l’autre pour ton propre pouvoir et qui se nourrit de l’énergie de souffrance que tu crées. Tu es malheureusement très présente dans notre société.
Je comprends que tu as toujours existé et que j’ai simplement voulu t’ignorer. Qu’il fut long le chemin de nos évitements et de nos attirances…
Tu es arrivée dans ma vie dès ma naissance.
Que dis-je, dès ma conception…
Tu as fait de moi un enfant de l’amour, obligé de se renier durant les premiers mois… Tu les regardais s’aimer et tu as choisi cet instant précis pour te faire connaître à moi. Déjà ma mère sentait la honte d’avoir pêché et moi, celle de n’être pas attendue à ce moment-là et de la mettre dans l’embarras. Mon père avait semé sa graine, toi, tu avais semé en moi celle de la culpabilité.
À la naissance, moment très difficile pour moi, je capte tout de suite la peur panique de ma mère et l’amour infini de mon père. Contradictoire et tellement complémentaire. Tu es très présente. Ma mère est profondément en souffrance face à cet homme gynéco qui ne la respecte pas et qui la traite avec mépris, elle qui est si pudique, si sensible intérieurement. Elle est déchirée entre la peur de mourir et son amour pour moi, entre la gêne d’être écartelée devant un homme et son désir de me faire naître.
Son stress me retient des heures en elle et mon calvaire est immense. Coincée par le cordon, je sens que je vais mourir. Mais miracle, cet homme abject et humiliant nous sauve toutes les deux. Ta présence intense, chère amie, m’imprègne de ce sentiment qu’il faut se soumettre à tout prix pour survivre. Sans l’homme, fut-il abject, je meurs.
Enfant, j’aimais et étais aimée de toute ma famille, j’étais le centre du monde et peut-être que c’est là, chère amie, que tu m’as appris ton pouvoir. Celui de la séduction, celui du « faire plaisir » pour que les autres s’émerveillent de mes prouesses. J’étais heureuse de les voir heureux. Je croyais qu’il suffisait de sourire, d’être intelligente et de le montrer pour que les autres soient heureux.
L’adolescence a été la plus belle période de confrontation entre nous. Je n’étais pas une révoltée affichée mais j’étais rebelle dans mon âme et sage dans mon attitude. J’avais appris grâce à toi à convenir à la bienséance. Oh oui, chère amie, tu étais bien présente à mes côtés, je savais t’utiliser à en perdre mon identité. J’avais perdu ma joie de vivre. J’interprétais l’indifférence de mon père comme du non-amour, comme du rejet… Comment un homme pouvait-il m’aimer s’il ne me montrait que de la distance et cherchait à prendre le pouvoir sur mon enthousiasme ?
C’était ma crainte d’adolescente. Ce scénario de vie par rapport aux hommes fut inconsciemment inscrit en moi.
Les hommes de ma vie ont tous correspondu, de près ou de loin à l’image paternelle, même si à première vue ils étaient tellement différents… Ils m’ont aimée, adulée comme une princesse et cet amour m’a transportée, jusqu’au jour où mon rayonnement les a effrayés, ils ont tenté de me rabaisser, d’éteindre ma joie de vivre et certains y sont arrivés.
Ma force est d’avoir une lumière intérieure qui est plus forte que les ténèbres et mon positionnement ferme m’a toujours permis de redéployer mes ailes rapidement dans une solitude choisie par défaut.
Je suis consciente que j’ai créé tout cela. Qu’y avait-il dans mes mémoires pour me conduire à vivre en permanence avec toi, chère amie manipulatrice, quand je vivais une relation avec un homme. Je dirais même que je te voyais chaque fois que je rencontrais un homme susceptible d’être un amoureux. J’avais à la fois cette peur de toi et cette attirance à toi quasi irrésistible.
Toutes les femmes étaient-elles comme moi accompagnées de ta présence ? Porterions-nous un schéma de soumission qui se transmet de façon transgénérationnelle ? Ou s’agit-il de l’histoire de nos mères ou de nos grand-mères ?
J’avais beaucoup de questions. J’ai découvert les réponses par le travail de réparation que je réalise grâce aux constellations familiales. J‘ai choisi de te quitter, chère amie Manipulation, et de reprendre ma vie avec authenticité. Tant que tu étais avec moi, je me cachais de peur de te réveiller, je m’interdisais d’être pleinement moi de peur des commentaires des autres, ceux que tu te plais à influencer…
Aujourd’hui, ma belle, quels que soient ceux que tu influences, moi, je prends mon envol et je sors de mes schémas répétitifs.
Je te demande de ne pas me suivre… Si tu t’accroches à ceux que j’aime, je m’engage à rapidement te quitter sans pour autant les quitter mais à leur montrer que je ne te laisserai pas reprendre les commandes de ma vie.
Au fond, ce n’est pas l’homme qui est dangereux, c’est toi !
Tu peux te trouver en tous, hommes ou femmes et même en moi. Je choisis donc d’aimer ce qui est, de savoir que tu existes et de te laisser vivre ton histoire sans qu’elle ne m’influence. Te quitter, c’est me donner l’occasion de vivre enfin des relations saines et bienveillantes.
Alors, pour tout ce que tu m’as apporté dans ma vie et dans ma recherche de dépassement, j’ai envie de te dire : « Désolée, pardon, merci, je t’aime ».
Puissent ces quelques mots continuer à nettoyer mes mémoires liées à toi, chère Manipulation, ainsi que celles de ma famille et de ceux qui se sentent concernés par ta présence. Que la paix soit avec nous et que nous puissions la rayonner.
C’est mon plus grand bonheur !