Santé / Naturopathie

mai 5, 2017 0

L’intestin dénonce !

L’intestin est notre deuxième cerveau et, à sa manière, lui aussi s’exprime. Quoi qu’avec moins d’élégance. Donnons-lui toutefois la parole le temps d’un article. Que dirait-il ? « Stop ! Tu m’empoisonnes ! »

Avec les milliers de neurones qui l’habitent, on peut avancer sans trop de risques que l’intestin est un organe « intelligent ». études à l’appui, nombreux sont ceux qui le présentent désormais comme notre second cerveau. Considérons-le plutôt comme un cerveau en second, un assistant particulièrement futé.
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Espion et indicateur
Notre intestin est en fait une sorte d’éclaireur interne ou d’indicateur pour le cerveau. Un lieutenant fidèle qui informe son quartier général des dangers à venir via un système de transmission partagée terriblement efficace (les neurotransmetteurs). Ainsi dès que l’intestin souffre, le cerveau est prévenu et transmet le message au reste des organes afin de faire front commun contre la menace.
L’intestin est aussi un filtre. Il récupère ce qui a échappé à l’estomac et prépare le travail pour l’arrière-garde. Parfois, le filtre/intestin peine à assurer sa charge. Allant occasionnellement jusqu’à s’encrasser. Est-ce sa faute ? Peut-on lui reprocher quelques lenteurs, l’accuser d’avoir manqué d’ardeur ? Pas vraiment…
La faute aux aliments
évidemment, nous sommes encore trop nombreux à mal nous alimenter. Fast-food, excès, carences, nos vies trépidantes ne nous laissent pas le temps de bien manger. Nous allons à la facilité et composons avec ce que nous trouvons au quotidien.
Mais une fois de plus, la faute ne nous incombe pas intégralement. La nourriture, elle-même, détient sa part de responsabilité.
C’est effrayant mais c’est un fait. Les aliments actuels ne sont plus aussi nourrissants que ceux d’antan et peuvent parfois même se révéler nocifs pour l’organisme. On a par exemple montré qu’une pomme cueillie sur un arbre d’aujourd’hui n’est plus du tout la même que celle cueillie par nos grands-parents. On parle carrément d’une perte de 25% en vitamine C.
Alerte : le cas du gluten
Plus grave encore : la problématique gluten par exemple.
« Je suis intolérant au gluten, impossible de manger mes céréales préférées sans me sentir malade. C’est la faute au gluten ! », entend-on. Les cas d’intolérance sont de plus en plus nombreux, c’est vrai. Mais pourquoi ? Demandons un instant son avis à l’intestin. Que se passe-t-il réellement, là en bas ?
Eh bien, il semblerait que ce ne soit pas tant un problème de modification de notre intestin que le fait que le blé soit devenu tout simplement trop collant. Dès lors, l’intestin ne parvient plus à le traiter naturellement. Savez-vous pourquoi ? Car le blé que l’on vous donne n’a plus grand-chose à voir avec sa version naturelle ! L’industrie agro-alimentaire voulant produire son blé avec toujours plus de rendement a, au fur et à mesure du temps, modifié les chromosomes de cette précieuse céréale. Ce qui a pour conséquences une disparition de plusieurs espèces de blé et un blé archi-collant.
Comme l’explique Julien Venesson dans son livre Gluten, comment le blé moderne nous intoxique, la donne a changé et rien n’est plus sûr.
J’accuse…
OGM, pesticides, surexploitation du sol, les méthodes d’agriculture intensive nuisent à tous les niveaux et Mr. tout le monde va seulement commencer à en prendre la pleine mesure.
Rappelons toutefois que ce qui précède n’est que le discours d’un intestin, un organe qui broie du noir et hurle au fond du tunnel. Ne soyons donc pas trop pessimistes, alarmistes ou fatalistes mais prenons tout de même conscience de ce qui est en train de se passer.
N’attendez pas !
Commencez dès maintenant. Interrogez-vous quant à la provenance de votre nourriture. Renseignez-vous sur la manière dont sont élevées les bêtes qui fournissent votre viande, comment sont-elles nourries ? Achetez vos fruits et légumes dans des fermes dont vous connaissez et approuvez la philosophie. évitez la nourriture industrielle autant que faire se peut. Et enfin, mangez mieux de manière générale, c’est-à-dire moins mais en veillant à la qualité et surtout pensez au circuit bio !