Alimentation

mai 12, 2017 0

L’ortie… une plante au piquant intéressant !

Considérée encore trop souvent comme une mauvaise herbe, l’ortie ne fait pas partie des plantes qu’on apprécie. Et pourtant, si vous saviez à quel point elle peut être utile, vous la verriez d’un autre œil..

Excellent fertilisant et engrais naturel, elle stimule la croissance d’autres plantes et les rend plus résistantes. Le purin d’ortie (macération prolongée d’orties pendant 12-20 jours dans de l’eau non chlorée) agit comme fertilisant, hormone de bouturage, insecticide, fongicide, désherbant et activateur de compost. Mais en déposant des orties coupées (celles qui vous encombrent dans votre jardin ou les restants de vos tisanes) aux pieds des plantations, votre jardin vous sera déjà très reconnaissant.
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Thérapie aux piqûres d’ortie !
Pas seulement utile aux jardiniers, l’ortie est une merveille de la nature, salutaire pour notre organisme aussi…
y compris ses piqûres qui accélèrent notre circulation et décongestionnent ainsi nos tissus profonds, permettant entre autres de soulager de l’arthrite ou un lumbago. Autrefois, les personnes qui souffraient d’arthrite se roulaient dans un champ d’orties pour se soulager, c’est tout dire !
L’ortie est l’une des meilleures sources de minéraux biodisponibles (calcium, magnésium, potassium, soufre, fer, manganèse, phosphore, cuivre, zinc, silicium…).
Elle est également très riche en vitamines A, B, C, E et K. Sa richesse en chlorophylle fait d’elle une plante très alcalinisante et oxygénante. Cerise sur le gâteau, les jeunes pousses sont aussi riches en protéines.
Appliquée en cataplasme sur les articulations, l’ortie soulage les douleurs d’arthrose. Par voie orale, elle est recommandée pour les états de fatigue (chronique), de douleurs rhumatismales, d’anémie, de convalescence ou lors de déminéralisation.

De la cuisine à la salle de bains
Dépurative, elle nettoie, dissout, purifie et assainit l’organisme. Diurétique, elle stimule la fonction rénale et aide l’organisme à se débarrasser des toxines et de l’acide urique. Anti-inflammatoire par excellence, l’ortie agit aussi sur les inflammations chroniques et permet ainsi de réduire considérablement la prise de médicaments anti-inflammatoires conventionnels. Elle possède aussi des propriétés intéressantes pour soulager les rhinites allergiques lorsqu’elle est prise en cure durant 3-4 mois avant l’apparition des allergies saisonnières. Légèrement anti-coagulante, l’ortie à tendance à réduire la pression artérielle et combat l’artériosclérose. Galactagogue, elle stimule la production de lait lors de l’allaitement (il est conseillé de ne consommer que de l’ortie en poudre). Et grâce à son grand pouvoir reminéralisant, elle fortifie ongles et cheveux (pensez à rincer vos cheveux avec un reste d’infusion d’ortie !).
Aujourd’hui, on la consomme fraîche, déshydratée en infusion ou comme condiment, en poudre, en teinture mère et même sous forme homéopathique (urtica urens préconisé pour l’urticaire, les rhumatismes, la goutte, le prurit, en cas de diminution de lait pendant l’allaitement). Pour une cure reminéralisante (pendant 3 semaines), une poignée de jeunes pousses fraîches équivaut à 1 cuillère à soupe de feuilles séchées ou à 1 cuillère à dessert de poudre d’ortie ou à 1 cuillère à café de racine d’ortie (à utiliser en infusion).
C’est surtout au printemps, lorsque les jeunes pousses apparaissent, qu’il est très intéressant de la consommer fraîche. Plus les pousses seront jeunes et plus elles seront tendres et intéressantes pour l’organisme. Les grandes et plus vieilles feuilles sont trop azotées et nocives pour les reins. Au goût, elle ressemble légèrement à la noisette. Fraîche, on la consomme le plus souvent en soupe, dans les jus de légumes, en pesto, dans une quiche, comme des épinards saisie rapidement, ou en remplacement du persil. La récolte se fait avec des gants et pour qu’elle ne pique plus, il suffit de la faire tremper avec un peu de vinaigre de cidre, de la hacher, de la mixer ou encore de la cuire pendant une trentaine de secondes. La feuille de l’ortie fonctionne comme une éponge et elle absorbe toute la pollution. Attention donc aux endroits où vous irez la récolter. On reconnaît de l’ortie polluée à ses feuilles plus sombres et ternes.
Belle cueillette… mais n’oubliez pas vos gants !