Santé / Naturopathie

septembre 6, 2018 0

Le concept de terrain en médecine naturelle

A la fois extrêmement vague et d’une importance fondamentale, le concept de « terrain » devrait s’accorder au pluriel. Car il est multi-factoriel. Voici quelques exemples d’approches très différentes…

En biologie, scientifiquement, c’est l’ensemble des liquides organiques contenus dans notre corps avec leurs qualités intrinsèques. Le seuil d’intoxication de ces fluides par des substances dangereuses externes (exogènes) jouera un rôle fondamental sur notre immunité. Mais il y a aussi l’intoxination (endogène) de ces fluides qui agit sur nos défenses. Il s’agit de la charge de toxines engendrée par les processus internes de l’individu lui-même (sécrétion d’acide lactique pendant la pratique sportive par exemple). Les biologistes parlent de terrain empoisonné ou propre.
 
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Pour le généticien, il s’agit des facteurs héréditaires, forces ou faiblesses, que nous ont transmis les lignées paternelle et maternelle, et qui constituent notre ADN et par conséquent, les organes et l’ensemble de notre corps. « Tu as le foie fragile comme toute la famille », pourrait dire une mère à son fils.
Pour le psychologue, il s’agit de comprendre et d’intégrer que les facteurs psychologiques influencent fortement les mécanismes biologiques. Les chocs, provenant souvent de la petite enfance voire de la période prénatale, engendrent des fêlures qui peuvent être extrêmement traumatiques. Le terrain émotionnel impacte directement nos défenses.
Pour l’immunologue, le terrain n’est pas simplement celui de l’individu mais aussi de la population, de l’ethnie, d’un groupe spécifique, d’un pays ou même d’un continent.
Il parle d’épidémie lorsqu’il y a interface entre un agent pathogène et la réceptivité d’un terrain pour une communauté humaine.
Pour le « spiritualiste », c’est la foi qui va déplacer des montagnes ou à l’opposé créer des cataclysmes en nous. Ce système de croyance peut nous mettre des limites qui pourront saboter la dimension même de notre être et, par effet de correspondance, notre terrain. Le sacré, mal géré, pourrait nous détruire…
Pour l’énergéticien, c’est la trame de l’ensemble des paramètres énergétiques de l’individu qui va définir les fondements du terrain. « Sans une circulation fluide des énergies à l’intérieur des méridiens, pas de bonne santé », dirait un acupuncteur.
Pour le naturopathe, c’est l’intestin qui est la pièce maîtresse de notre système immunitaire et par conséquent, de notre terrain. L’écosystème complexe qu’il renferme protège notre organisme. Dès qu’un élément qui constitue notre microbiote se dérègle, l’immunité n’est plus assurée et la porte est grande ouverte aux maladies.

Que ce soit pour Antoine Béchamp, Claude Bernard et peut-être même Louis Pasteur à la fin de sa vie, le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout !
Nous portons tous, sur nous et en nous, des milliards de bactéries. Si notre être comprenant l’ensemble des terrains définis plus haut est unifié, nous ne risquons rien. La présence de certains micro-organismes pathogènes dans nos intestins n’implique pas obligatoirement le démarrage d’un processus infectieux.
Mais alors que renforcer ?
D’évidence tous les terrains que nous venons d’évoquer sont importants, et je ne pense pas qu’un seul le soit plus que les autres. Le concept de l’être comme terrain unitaire me plaît bien plus qu’un sous-système quel qu’il soit. à nous de trouver le bon équilibre en harmonisant toutes les facettes de notre Être les unes avec les autres.
Toutes nos cellules, tout notre code génétique, tous nos choix : alimentaires, émotionnels, spirituels, forment l’unité de cette personne que nous sommes et qui est, à mon sens, notre seul vrai
« terrain ».