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Focus sur le romarin

Dès les temps anciens, plusieurs vertus sont attribuées à la plante aromatique. C’est avec du romarin qu’on se protège des mauvais esprits, des affections grippales, pulmonaires et des fermentations intestinales. Il est aussi utilisé contre les rages de dents, les pieds froids, les problèmes gastriques, en cas de surmenage, de déprime, pour améliorer la concentration des étudiants, qui portaient une couronne de romarin lors de leurs examens.

Plante aromatique mellifère, le romarin appartient à la famille des lamiacées comme la lavande, le thym, l’hysope, la mélisse, la menthe et l’origan. Il pousse bien sûr de manière sauvage dans tout le bassin méditerranéen, mais il se prête aussi à la culture. 

Aujourd’hui, on trouve plus de 150 variétés dont certaines peuvent être utilisées en haie, atteignant 2 m de haut, alors que d’autres sont des variétés rampantes faisant merveille comme couvre-sol. Le romarin apprécie les sols calcaires, secs et bien drainés, mais redoute l’humidité et les eaux stagnantes. 

C’est un adepte du soleil qui ne supporte pas beaucoup les grands vents, et peut pourtant résister au gel jusqu’à -10 °C, appréciant quand même un bon paillage pour passer l’hiver dans les régions plus froides. On peut le multiplier par bouturage ou marcottage et le planter au début du printemps ou en automne. 

Il ne vous réclamera quasi aucun entretien, outre un léger désherbage du pied et quelques arrosages la première année, en cas de sécheresse. Pour éviter qu’il ne se dégarnisse du bas, mieux vaut le tailler régulièrement en coupant les extrémités sur le bois de l’année après la floraison, ou en octobre-novembre, de préférence par une journée ensoleillée. C’est d’ailleurs après la floraison qu’on en récolte les rameaux.

Après séparation des tiges, les feuilles sont séchées. Plus elles seront récoltées et séchées rapidement après la floraison, plus les feuilles contiendront d’huiles essentielles, et plus leur arôme sera intense.

Dans l’Antiquité, les Grecs dédiaient le « rhops myrinos » (buisson aromatique) à la déesse Aphrodite. Les Romains considéraient le « rhos marinum » (rosée de mer) comme un symbole porte-bonheur, les mariées portaient une couronne de romarin, une branche était posée dans le berceau des baptisés, et l’herbe aromatique accompagnait les morts dans leur dernier voyage. 

Une légende chrétienne raconte aussi que lors de sa fuite en Égypte, la Vierge Marie aurait laissé son châle sécher sur l’arbuste après l’avoir lavé, les fleurs du romarin prenant ainsi la couleur bleutée du châle. Une autre légende datant du Moyen Âge raconte que l’alcoolat de romarin (l’eau de Hongrie ou eau de Cologne), créé pour la reine de Hongrie, devint son élixir de jeunesse, garant de sa beauté à travers les âges et lui valut, à 72 printemps, d’être demandée en mariage par le prince de Pologne !

L’essence de romarin est toujours largement utilisée dans les eaux de toilette masculines. De nos jours, on recommande vivement l’utilisation des herbes aromatiques comme le romarin pour leurs qualités anti-oxydantes. 

Il reste connu pour améliorer la concentration (même si les études sont controversées). Il stimule la digestion, les voies hépatiques (cholagogue – qui aide à l’évacuation de la bile), et est anti–spasmodique. Il améliore la circulation sanguine en renforçant les vaisseaux sanguins grâce à ses flavonoïdes comme la diosmine et la lutéoline. Il est cependant contre-indiqué en cas d’hypertension.

De cette plante aromatique, on peut extraire des huiles essentielles (HE). On trouve l’HE à camphre applicable
2 à 3x/j directement sur les zones musculaires ou articulaires douloureuses.

Quelques gouttes d’HE de romarin à cinéole dans un diffuseur éclaircit les idées et améliore la concentration”