Soutenir la santé de vos enfants: grâce à l’aromathérapie
Lorsque l’on pense aromathérapie et enfants c’est souvent la peur qui prédomine. Et pourtant, il est tout à fait possible d’accompagner la santé de vos enfants avec l’aromathérapie. Encore une fois, le plus important dans la pratique, c’est de savoir ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. Aujourd’hui, je vais tenter de vous donner quelques bases, mais aussi quelques lectures utiles pour apprendre à gérer au quotidien !
Pourquoi opter d’abord pour une solution naturelle ?
Tout d’abord, j’apprécie toujours l’option « naturelle », car elle permet aux parents de s’investir concrètement dans la santé de leurs enfants. Il s’agit d’apprendre à comprendre comment fonctionne une pathologie et d’apprendre aussi les bons gestes à mettre en place. L’aromathérapie en pédiatrie utilisée en prévention est très intéressante. En effet, on le sait, les huiles essentielles ont un effet protecteur non négligeable et elles stimulent et renforcent aussi et surtout le système immunitaire des enfants. Enfin, les résultats sont souvent très positifs en curatif lorsque les choses sont mises en place rapidement.
Bien entendu, en cas d’aggravation ou de non-disparition des symptômes au bout de plusieurs jours (environ 4 jours), en cas de forte fièvre ou d’un état global assez inquiétant, il est évidemment conseillé de consulter votre pédiatre !
Dans ma pratique thérapeutique, je m’attarde énormément sur le microbiote intestinal. Celui des enfants n’atteint une pleine maturité que vers l’âge de 3 ans. Cela veut donc aussi dire que ce microbiote intestinal est, avant cela, en pleine construction et donc très fragile. On le sait, la prise d’antibiotiques ou de traitements médicamenteux peut affaiblir cette flore intestinale chez l’enfant et, de ce fait, peut également avoir un impact
sur la force de son système immunitaire.
Au plus le microbiote intestinal est fort, au plus le système immunitaire est solide et c’est également valable chez l’enfant ! C’est pourquoi, lorsque cela s’avère possible, je préfère toujours utiliser l’option naturelle et donc l’aromathérapie qui ne va pas attaquer l’équilibre intestinal de l’enfant. Cela a été expliqué et montré (notamment par Dominique Baudoux), les huiles essentielles « ne détruisent pas toutes les bactéries intestinales sur leur passage », à l’inverse des antibiotiques, par exemple.
Oui, mais parfois cela n’est pas possible d’opter pour du naturel et c’est évidemment normal de se tourner alors vers la médecine dite conventionnelle ! Je le rappelle, c’est un travail de complémentarité. Dans ce cas, pensez à donner des probiotiques à votre enfant pendant et après le traitement médical suivi.
Enfin, je ne peux pas passer à côté de l’olfactothérapie qui est très utile en pédiatrie. C’est clair, les enfants sont fort sensibles aux odeurs !
En aromathérapie, il est possible d’utiliser une huile essentielle pour ses propriétés thérapeutiques, mais aussi pour ses effets olfactifs ! Nombreuses sont les huiles essentielles qui sont anti-inflammatoires, mais aussi calmantes en olfaction. Certains enfants sont aussi malades à cause du stress et de toutes les autres émotions qui les envahissent. C’est là que l’olfactothérapie peut être d’une grande aide, couplée à la sophrologie. Oui, elles sont réellement tout-terrain !
Précautions d’emploi
Je vous propose certaines règles de base importantes à connaître lorsque l’on souhaite utiliser l’aromathérapie auprès des enfants.
• N’appliquez jamais d’huiles essentielles dans les oreilles, dans les yeux, dans le nez ou sur les zones génitales. D’ailleurs, si vous recevez une goutte par erreur sur une des zones mentionnées, imbibez un coton d’huile végétale et posez-le sur la zone concernée. Cela va éteindre le feu provoqué par l’huile essentielle. Et rendez-vous chez votre médecin.
• Pensez à tenir vos flacons hors de portée des enfants !
• Pas de prise orale d’huiles essentielles chez les enfants de moins de 3 ans.
• En cas de doutes, abstenez-vous ou demandez l’avis d’un professionnel.
Concernant la liste complète des huiles essentielles interdites chez l’enfant. Voici une liste non exhaustive, mais déjà très utile :
•Pas de cétones en dessous de 7 ans (pour les femmes enceintes et allaitantes également) ! Elles sont neurotoxiques.
Exemples : les huiles essentielles de menthe poivrée, romarin à verbénone, romarin à camphre, Hélichryse italienne (immortelle), Sauge officinale, etc.
•Évitez les huiles essentielles dites dermocaustiques qui engendrent des brûlures de la peau et des muqueuses.
Voici une liste non exhaustive des huiles essentielles et essences à éviter : origan, thym thymol, giroflier, ajowan, sarriette, cannelle, Basilic, Estragon, Anis, Fenouil, Khella, Muscade, Citron, Mandarine, Orange, les pins, Tea tree, Épinette noire, sapin baumier, Lemongrass, Verveine citronnée, Eucalyptus citronné, etc.
•On évite les huiles essentielles et les huiles végétales photosensibles comme les citrus (orange, bergamote, etc.), l’huile essentielle de Khellaet et l’huile végétale de Millepertuis.
Les voies d’administration et les dosages autorisés
Les situations de toxicité chez les enfants se produisent souvent à cause de deux éléments : le type de voie d’administration qui n’a pas été respecté, et la dose utilisée qui généralement n’a pas non plus été respectée. C’est pourquoi, avant de vous lancer les yeux fermés dans l’usage de l’aromathérapie chez les enfants, respectez toujours la voie d’administration recommandée et le dosage mentionné ! Enfin, n’inventez pas vos propres recettes, suivez toujours celles données par votre thérapeute ou par des auteurs professionnels comme, par exemple, Dominique Baudoux, André Bitsas ou encore Danièle Festy.
Globalement, chez l’enfant et surtout en dessous de 6 ans, la voie d’administration la plus utilisée est la voie cutanée avec dilution de l’huile essentielle ou de la synergie dans une huile végétale (noyau d’abricot, noisette, amande douce, etc.). L’application se fait en regard de l’organe cible. Par exemple, si l’enfant a un mal de gorge, vous massez la gorge.