Les bénéfices souverains de la graisse de coco
Redonner aux graisses l’importance qu’elles méritent reste encore actuellement difficilement acceptable même dans le milieu de la diététique. On ne balaie pas si facilement d’un revers de main 60 ans de matraquage et de désinformation orchestrés par Big Pharma et le lobby agro-alimentaire. Surtout en plus que ces graisses font partie de la famille honnie des acides gras saturés.
Ce qui est le cas notamment des triglycérides qui constituent pourtant la majorité des graisses que nous absorbons. Leur simple évocation fait d’ailleurs encore frémir dans les chaumières!
En effet, on associe ces triglycérides à la croissance exponentielle des cas d’obésité, du syndrome métabolique et des maladies cardiovasculaires.
Rappelons que c’est tout d’abord le foie qui transforme les glucides alimentaires (féculents, céréales, pain, jus de fruits) et l’alcool en triglycérides qui finissent par s’accumuler sous forme de graisse viscérale.
Rappelons également que hormis le cholestérol et les phospholipides, les triglycérides constituent la majorité des graisses alimentaires et qu’ils sont composés pour la plupart d’acides gras à longue chaîne (TCL).
Dans ce cas, leur digestion nécessite l’intervention de la bile et des lipases pancréatiques. Une autre gamme de triglycérides est constituée d’acides gras à chaîne plus courte dite moyenne dénommés TCM. On en dénombre quatre différents : l’acide caproïque, l’acide caprylique, l’acide caprique et l’acide laurique.
La source alimentaire de ces TCM provient essentiellement des produits laitiers (10-12%), de l’huile de la noix de palme (50%) et surtout de la graisse de noix de coco qui en renferme plus de 60%. C’est bien sûr cette dernière source qui retiendra toute notre attention puisqu’en plus de sa forte concentration en TCM, elle n’offre aucune contre-indication diététique. Dans ce cas, il est, bien sûr, indispensable que la graisse soit bio, crue, non hydrogénée, non raffinée et non désodorisée.
à cet égard, il existe dans le commerce un concentré de TCM liquide (en acides caprique et caprylique) qui répond à ces critères et dont l’action est particulièrement efficace vu sa richesse en principes actifs.
Quand les TCM optimalisent le régime cétogène
L’intérêt des TCM est immense car, vu que leurs molécules sont courtes, ils peuvent passer directement dans le sang sans l’intervention des sucs digestifs, pour être ensuite acheminés au foie qui les transforme alors en corps cétoniques.
Ce sont ces derniers qui fourniront l’énergie aux cellules en lieu et place du glucose quand ce dernier vient à manquer ou quand son apport reste insuffisant. (Voir l’article précédent sur l’Alimentation cétogène, BioInfo n°181, p. 22). L’énorme atout que présentent les TCM, c’est qu’ils produisent naturellement plus de cétones que les autres acides gras tout en étant absorbés et métabolisés plus rapidement que ces derniers.
Ainsi leur consommation permet d’obtenir la même quantité de corps cétoniques qu’avec une diète cétogène classique mais en ingérant moins de graisse. Ce qui permettra d’augmenter les apports de protéines et, dans une certaine mesure, ceux des sucres contenus dans les fruits frais. C’est d’ailleurs ce que nous proposions dans l’article susmentionné.
En cas d’insuffisance hépatique et pancréatique, les graisses sont difficilement digérées et assimilées puisque qu’il y a trop peu de bile hépatique pour les émulsionner et pas assez de lipase pancréatique pour les démonter. Un régime alimentaire dégraissé s’avère dans ce cas souvent nécessaire avec le risque de voir s’installer à terme des carences (en micronutriments lipophiles comme les vitamines A,D,E,K) et de reprendre aussi une alimentation trop riche en glucides pour éviter une baisse du potentiel énergétique. C’est ici que, au vu de leur parfaite digestibilité, les TCM peuvent miraculeusement intervenir puisqu’ils sont bien mieux tolérés et assimilés que leurs pendants à chaîne longue.
Les TCM, nourriture souveraine pour les neuropathologies dégénératives?
Selon les travaux du Dr Michèle Serran, les corps cétoniques issus des TCM hépatiques ont aussi comme particularité intéressante de servir, un fois arrivés dans le système nerveux, de précurseurs à la formation de l’acétylcholine. Ce dernier est un neurotransmetteur cérébral qui fait défaut dans la maladie d’Alzheimer… De plus dans cette maladie, on constate que les neurones habituellement très friands de glucose ne parviennent plus à l’utiliser comme source d’énergie et finissent ainsi par dépérir.
Ce qui s’explique par le fait que les cellules cérébrales présentent une perte de sensibilité à l’insuline (c’est cette dernière, produite ici par les neurones, qui fait rentrer le glucose dans la cellule). On peut donc qualifier ce phénomène de diabète cérébral ou diabète de type 3. Or un miracle peut s’opérer avec la diète cétogène prescrite chez les patients atteints d’Alzheimer, chez qui on constate, pour certains du moins, une nette diminution des troubles avec un regain des performances cognitives. Selon le Pr Suzanne de la Monte (Laboratoires Pierre Galletti, USA), cela s’explique par le fait que les neurones ne sachant plus utiliser le glucose ont la capacité de s’approvisionner en énergie à partir des cétones.
Affaire à suivre…