Stimuler la libido naturellement!
Les fluctuations de la libido, fréquentes chez les hommes comme chez les femmes, restent un sujet tabou dans une société saturée de stéréotypes sexuels. Il existe pourtant de nombreuses solutions pour stimuler le désir naturellement !
Les rouages de la libido
La libido repose sur des mécanismes biochimiques complexes, et subit l’influence de notre état physique et émotionnel.
La fatigue, le stress, l’anxiété, le manque d’activité physique, certaines maladies chroniques, la prise de médicaments (ex : antidépresseurs), la consommation d’alcool ou de drogues peuvent affecter négativement la libido. Ainsi, une hygiène de vie attentive à ces facteurs est essentielle. Les acteurs biochimiques clés dans l’éveil du désir sexuel, chez l’homme comme chez la femme, sont principalement la dopamine et la testostérone, bien que d’autres hormones, dont l’ocytocine (« hormone de l’attachement ») ou la T3 thyroïdienne, jouent également un rôle.
La dopamine
C’est le neurotransmetteur lié à la motivation, à l’humeur et au plaisir. Son principal précurseur est la tyrosine, un acide aminé qui doit être apporté par la consommation de protéines le matin. Ainsi, il est essentiel de débuter la journée par un petit-déjeuner protéiné, en évitant les sucres rapides qui peuvent entraver sa synthèse. Des cofacteurs (vitamines C et B, magnésium, fer, zinc, oméga-3…) sont également nécessaires.
Un petit déjeuner idéal pour booster la dopamine pourrait inclure des œufs, des sardines, du pain complet au levain, de l’houmous, du yaourt végétal, des noix et graines ou des fruits…
La testostérone
Cette hormone androgénique joue un rôle clé dans la stimulation du désir tant masculin que féminin. Elle est produite par les organes reproducteurs et les glandes surrénales à partir du cholestérol. L’obésité, surtout abdominale, peut sérieusement réduire sa disponibilité et affecter la libido en stimulant l’activité de l’aromatase, une enzyme qui provoque la conversion de la testostérone en œstrogène dans les tissus adipeux. La situation peut être améliorée par la perte de poids, surtout au niveau de la ceinture.
Avec l’âge, la testostérone potentiellement active diminue progressivement chez les deux sexes. Après la ménopause et l’andropause, l’intensité de la libido sera notamment liée à la capacité des surrénales à continuer de produire efficacement des hormones stéroïdes (dont la testostérone). A cet égard, l’alimentation équilibrée, l’activité physique régulière, la gestion du stress et la qualité du sommeil revêtent une importance cruciale.
Moduler la libido naturellement
Influencer positivement la libido implique une approche holistique, intégrant nutrition et micronutrition, avec le secours éventuel de plantes aphrodisiaques.
Nutrition et micronutrition
La libido repose sur une foule de micronutriments, que ce soit pour l’équilibre des hormones et neurotransmetteurs, ou pour le bon fonctionnement de la thyroïde et des mitochondries (nos centrales énergétiques), dont notamment : vitamines (A, B, C, D, E), minéraux (zinc, fer, sélénium, magnésium, iode…), acides gras essentiels (oméga-3…), acides aminés (tyrosine, carnitine, arginine…)
Pour fournir au corps ce dont il a besoin, il est recommandé d’adopter une alimentation à haute valeur nutritionnelle de type méditerranéen, riche en végétaux (légumes, légumineuses, fruits, noix et graines, céréales complètes), apportant une bonne quantité de vitamines, polyphénols, minéraux et acides gras essentiels (dont les oméga-3).
Il ne faut pas négliger l’intérêt de certaines protéines animales comme les œufs, le poisson ou la viande maigre (riches en tyrosine, fer, zinc…) et respecter au mieux la chronobiologie, en mettant l’accent sur les protéines le matin, et sur les glucides complexes en 2ème partie de journée. Une telle alimentation est globalement salutaire et prévient le risque de surpoids et de graisse viscérale.
Un bilan micro-nutritionnel aide à identifier d’éventuels déséquilibres ou carences qui pourraient nécessiter une complémentation.
Les aphrodisiaques
Certains aliments ou plantes « aphrodisiaques » peuvent avoir des effets puissants sur la libido par leur capacité à agir sur plusieurs cibles à la fois (micronutriments, neurotransmetteurs, hormones…).
Des plantes adaptogènes comme le Mucuna pruriens, contenant un précurseur de la dopamine, ou comme le Tribulus terrestris, la Maca, l’Ashwagandha, la Rhodiole, le Fenugrec, le Shilajit, le Tongkat ali, ou le Muira Puama, modulateurs de la testostérone, ont des propriétés potentiellement stimulatrices de la libido.
Par ailleurs, des plantes comme la Yohimbe, le Gingko Biloba ou le Ginseng ont des effets vasodilatateurs qui favorisent l’irrigation sanguine des organes génitaux.
Enfin, certains aliments tels que les huîtres, le chocolat noir, le gingembre, les amandes, l’avocat, les fruits de mer, le piment sont aphrodisiaques par leur concentration en nutriments essentiels favorisant la libido. En outre, des végétaux tels que la betterave, les épinards, le céleri, le cresson stimulent la circulation sanguine grâce à leur richesse en nitrates, précurseurs de l’oxyde nitrique vasodilatateur.